La protection judiciaire de l'enfance

Ce tableau a été récupéré dans une usine abandonnée à Seraing. Il est destiné à être donné à une personne qui travaille dans le domaine de la protection judiciaire de l'enfance. Voici comment j'ai réalisé cela et ce que j'ai voulu symboliser.

 Tableau récupéré dans une usine abandonnée à Seraing.

Démontage et nettoyage complet.

Passage d'un apprêt.

Croquis sommaire et mise des gabarits.

Esquisse.

Début de mise en couleur sur les grands applats, uniquement de couleurs couvrantes. Les non couvrantes sont étendues ensuite et c'est souvent assez long.

Réalisation des lavis : le ciel gris, la part blessée de l'enfance.

Le paysage. Le passé est le sol qui sera dénudé, le sol du présent sera celui avec une fleur. Je souhaite qu'aucun futur ne soit représenté, parce que le futur ne nous appartient pas.

Constitution des gros traits, et surtout pas des détails.

Corrections, tout va être repris en chaque détail, à la peinture. Les gros traits doivent être corrigés. Les détails peuvent compléxifier les inévitables 80 et quelques corrections, donc il faut faire en deux fois. Les détails demandent rarement des corrections. Les gros traits c'est toujours.

 Gros traits corrigés. A l'oeil nu en gros, ça ne se voit pas.

Rénovation complète du cadre, qui était dégradé.

 Finition des peintures, les 12385 corrections sont faites. La pluie est un peu terne en photo, c'est l'hiver qui approche et ses lumières ternes, mais en réalité ça flashouille.

Remise dans le cadre. La pub de la poste sert à empêcher le milieu de gondoler, parce qu'on ne sait jamais... Au dessus est encore venu un boîtier permettant de refermer.

Remise en cadre et finition. 

Le grand chat protège le chaton, qui se repose. C'est un chaton blessé à gauche. Cependant la blessure est interne et peu visible et elle ne prend pas tout le corps. Le parapluie gris pleut. Ce sont les aléas de la vie. Le sol est terne et stérile. A droite, la justice porte un parapluie qui protège. Comme rien n'est parfait, il y a un peu de pluie qui éclabousse le grand chat, mais globalement le châton se trouve à l'abri. Le terrible et à gauche, le meilleur à droite, d'où le fait qu'il pousse une simple fleur, toute petite mais on est heureux qu'elle soit là. Le chaton ne sourit ni ne pleure. Il est dans une situation qui dans l'ensemble le protège. J'ai voulu donner, au-delà de toutes les symboliques pas forcément lisibles, le sentiment d'affection et de protection.